Pupille, l’adoption comme on la voit rarement

Pupille, l’adoption comme on la voit rarement

Je viens de voir un très beau film sur l’adoption d’un bébé né sous X, Pupille, de Jeanne Herry. On y suit le parcours non seulement de ce bébé, de sa mère biologique et de sa mère adoptive, de l’accouchement à l’adoption, mais surtout, ce qui fait l’originalité de ce film, de tous les travailleurs sociaux qui les soutiennent admirablement dans cette extraordinaire étape de leur vie. De l’assistante sociale qui accompagne, en respectant et en éclairant son choix, la mère biologique dans sa décision d’abandonner son enfant à l’assistant familial qui accueille le bébé avant son adoption, l’appelant véritablement à la vie comme n’a pas pu le faire sa mère, et à l’équipe départementale qui instruit les dossiers et accompagne les parents candidats jusqu’au délicat choix de celle à qui sera confié l’enfant, on assiste à tous les sentiments, émotions, doutes, effondrements, (res)saisissements qui peuvent traverser des êtres humains dans leurs vécus et leurs fragilités d’adultes et de professionnels face à ce bouleversement qu’est la venue au monde d’un enfant. Les acteurs sont magnifiques et, si l’on peut se douter que les choses ne se passent pas toujours aussi bien, Jeanne Herry nous rappelle ici combien femmes et hommes sont capables de merveilles quand ils veulent bien écouter et mettre en commun leurs ressources, leurs failles et qu’on leur en donne les moyens. Merci !

Couple, famille et vacances

Couple, famille et vacances

Si les rythmes effrénés que nous avons parfois au cours de l’année « scolaire » ne favorisent pas la prise de recul, voire accentuent encore les difficultés relationnelles, qu’en est-il des vacances ?

Sont-elles propices à un rapprochement des amoureux, aux explications qui attendent « sous le tapis » depuis des semaines, au retour de l’envie de prendre soin de soi et de l’autre, de jouer et rire ensemble, de se découvrir différents à l’occasion d’une activité nouvelle ?

Ou au contraire nous font-elles peur parce que justement, sortis du quotidien, nous n’allons plus pouvoir éviter de nous parler, de nous écouter, de « regarder en face » ce qui nous pose problème ? Alors que nous avons tellement besoin de repos et surtout pas de « nous prendre la tête » !

Évidemment, vous connaissez la réponse : les deux !

Comment faire alors pour que ces trois ou quatre petites semaines chèrement gagnées ne virent pas au cauchemar ? Pour qu’elles soient l’occasion à la fois de se détendre, se ressourcer, se retrouver, mais aussi s’occuper de toutes les petites (ou grandes) tensions, incompréhensions, frustrations qu’on a laissées de côté par manque de disponibilité, d’énergie ?

Écouter ses besoins

Et si on commençait les vacances en réfléchissant, chacun pour soi, à ses besoins les plus importants pendant ces vacances, et en les exprimant clairement à tous ? Et si le programme des vacances tenait compte, pour une fois, de tous ces besoins individuels afin que chacun se sente entendu, compris et respecté ? Pas facile de contenter tout le monde ? Mais si on essayait ? Et si ce « remue-méninges » se transformait en un joyeux moment de partage, en un très beau souvenir de vacances ? C’est tout ce que je vous souhaite.

Et si vous décidez de mettre à profit ces vacances pour « travailler » votre relation, sachez que je suis disponible jusqu’au 17 août.

Bon été !

Du pouvoir de la parole

Du pouvoir de la parole

Témoignages

« Rassurée que tous les parents vivent au quotidien la même chose que moi… »

« Les autres parents ont les mêmes difficultés et se posent les mêmes questions ! »

« Je repars avec plus de confiance pour tenir mes limites… »

Voilà ce que retirent de leur soirée quelques-uns des 15 parents venus échanger avec d’autres sur le thème du cadre et des limites à donner à leurs enfants, lors d’un « café des parents » que j’ai récemment animé à l’école primaire de Pont-de-Beauvoisin, à la demande de l’association de parents délégués.

Les nombreuses questions et expériences livrées au groupe, la facilité avec laquelle la parole a circulé, les regrets exprimés lorsqu’il a fallu s’arrêter montrent à quel point le groupe peut être aidant pour des parents confrontés chaque jour non pas à de grands drames mais à une succession de petits affrontements, tentatives régulières, normales (oui !) mais ô combien usantes de leurs bambins de tester le fameux cadre pour s’assurer qu’il tient. Ce cadre est en effet vital pour eux, il est le garant de leur sécurité d’aujourd’hui et de leur capacité de demain à vivre en société, rien de moins.

Les bienfaits du groupe

Le fait de débattre avec d’autres parents, quelques enseignants eux aussi parents (et donc parfois aussi démunis, tout enseignants qu’ils soient) et une conseillère conjugale et familiale (chargée de faire vivre le débat plus que d’apporter des « recettes ») permet donc à chacun.e, avant tout, de réaliser que ce qu’il ou elle vit au quotidien comme une difficulté est vécu par presque tous les parents présents et que c’est le lot de tout éducateur ; de se sentir moins seul.e avec les questionnements, désarrois et lassitudes que suscite le comportement de leur(s) enfant(s), de les mettre à distance, et même d’en rire, alors que sur le moment son sens de l’humour avait curieusement disparu !

Ces « cafés des parents » peuvent être organisés partout, il suffit d’une salle, de quelques parents demandeurs et, par exemple, d’une conseillère conjugale : faites-moi part de vos projets, à Moirans, Voiron ou ailleurs !

Le nombre de divorces à la baisse en France

Le nombre de divorces à la baisse en France

Les chiffres actuels du divorce

(https://www.insee.fr/fr/statistiques/2121566)

En 2014, 123 500 divorces ont été prononcés contre 134 000 en 2010. Après avoir atteint un pic en 2005, le nombre de divorces était resté relativement stable jusqu’en 2010. Depuis, la tendance est à la baisse. Cette baisse récente des divorces est due pour l’essentiel à un léger recul de la propension à divorcer, et très peu à la baisse du nombre des mariages. La propension au divorce, après avoir augmenté régulièrement depuis les années 1970, baisse légèrement depuis la fin des années 2000. Si les conditions de divorce de 2014 se maintenaient, 44 % des mariages de l’année se termineraient par un divorce. Par ailleurs, aujourd’hui, comme depuis les années 1970, le risque de divorce est maximal à cinq ans de mariage. En 2014, un quart des mariages sont des remariages pour au moins un des deux conjoints et un sur dix l’est pour les deux conjoints. L’âge au remariage augmente depuis 1980. En 2014, les hommes mariés cette année-là et précédemment divorcés avaient 50 ans en moyenne, les femmes 46 ans. Avec près de 2 divorces pour 1 000 habitants, la France se situe en 2013 dans la moyenne européenne.

Éviter le divorce ?

Le cap des 5 ans est significatif, car c’est à ce stade que le plus grand nombre de divorces sont prononcés. Dans de nombreux cas, le divorce est signé par consentement mutuel. Dans combien de ces cas aurait-il été possible d’éviter cette décision radicale, parfois nécessaire mais source de nombre de souffrances ? Le conseil conjugal peut permettre de prendre du recul par rapport à une situation difficile et parfois conduire le couple, plutôt qu’à se séparer, à surmonter les épreuves et les crises, inévitables dans toute relation vivante, et à donner un nouveau sens à la relation. Parce qu’elle permet à chacun d’exprimer ses émotions, frustrations, désaccords, et d’entendre ceux de l’autre, parce qu’elle permet à chacun de se reconnecter avec ce qui a fondé le couple, de faire le point sur le chemin parcouru, avec ses points forts et ses divergences, une consultation conjugale peut éclairer une décision : rester ensemble ou se séparer. Si le couple décide de rester uni, cette réflexion sera précieuse pour définir ses nouvelles bases. Si le divorce est inévitable, il sera mieux vécu par tous parce que mûrement réfléchi.

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