Eh oui, je suis vulnérable ! Ma tête le savait, en bonne tour de contrôle. Mais je ne l’avais pas pleinement vécu dans mon corps. Ou peut-être que si, mais il y a si longtemps, et ça a été tellement douloureux, inquiétant, que mon cerveau, qui veille sur son confort et sa sécurité, avait rangé cette information sous un beau tapis. Elle est ressortie récemment, à l’occasion d’un stage de communication non violente. Elle s’est tout simplement imposée, exposée, comme une évidence, comme mon évidence de ces deux jours. Elle était tellement là que je me mettais à pleurer dès que je devais parler de ce qui se passait pour moi. C’est très inconfortable, d’un point de vue social. Mais c’est vrai, et le vrai n’est pas toujours social. Sans doute que le moment était venu pour ce « vrai » d’avoir sa place, jusque dans mon « social ». Je n’avais alors qu’une chose à faire : accepter. D’être, à ce moment-là, cette personne qui pleure sans savoir pourquoi, sans avoir besoin de savoir pourquoi. La bonne surprise, c’est que ça n’a étonné ou choqué personne, comme si j’étais la dernière à m’en rendre compte. Une « collègue » de stage m’a même confié y voir une force. C’était bien la peine !

Et vous ? Où en êtes vous avec votre vulnérabilité ? Faites-vous bon ménage avec elle ? La laissez-vous affleurer ? Dans quelles circonstances vous apparaît-elle ? Qu’en faites-vous ?

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